Fumerolles à la Soufrière : la préfecture définit un nouveau périmètre de sécurité au sommet du volcan

Depuis le début de l’année 2018, l’Observatoire Volcanologique et Sismologique de la Guadeloupe (OVSG-IPGP) constate une augmentation de l’activité volcanique, qui se traduit notamment par une intensification de l’activité micro-sismique. S’il n’y a pas de risque d’éruption, à très court terme, la déformation du dôme qui est en cours provoque des évènements à la surface. L’activité des fumerolles est ainsi plus importante sur une zone élargie avec l’apparition de nouveaux centres d’émission, des projections de boues brûlantes et acides, de roches…. Les zones d’instabilité avec des risques d’effondrement augmentent, ainsi que les risques d’émanations toxiques. D’où l’arrêté préfectoral définissant un nouveau périmètre de sécurité, au sommet de la Soufrière.

Le préfet de la Guadeloupe a initié, dès le mois de mai 2018, un cycle de réunions, avec la mairie de Saint-Claude, l’OVSG-IPGP, le Parc national, Routes de Guadeloupe, la DEAL et les services de sécurité et de secours, sur les mesures à prendre pour tenir compte de cette activité. Dans ce cadre, il a été collectivement décidé de revoir le périmètre de sécurité au sommet, afin de prévenir et réduire les risques pour les randonneurs.

Le précédent périmètre, qui comporte une interdiction d’accès, avait été défini par arrêté municipal de la ville de Saint-Claude, le 29 octobre 2001, puis élargi à deux reprises, par arrêté municipal, en 2004 et 2015. Après concertation, un nouveau périmètre est, donc, aujourd’hui défini. Il s’étend sur le territoire des communes de Saint-Claude et de Capesterre-Belle-Eau. C’est pour cette raison qu’un nouvel arrêté doit être pris, par le préfet et non plus par chacune des communes.

Sécurité Soufrière 15/01/2019

Un nouveau périmètre de sécurité au sommet de la Soufrière (Source : Parc National de la Guadeloupe).

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Un trou noir ou une supernova derrière la mystérieuse explosion cosmique “The Cow” ?

Un flash très lumineux, observé le 16 juin 2018 dans le cosmos, a dérouté les astronomes. Le phénomène ne ressemble pas à une supernova classique. Il pourrait s’agir d’une naine blanche détruite par un trou noir de masse intermédiaire.

Au début des années 1930, les astrophysiciens, Walter Baade et Fritz Zwicky, prennent conscience qu’il faut introduire en astronomie une nouvelle catégorie de novae, ces étoiles transitoires très brillantes apparaissant une seule fois dans le ciel pour ensuite disparaitre à jamais ; certaines ont été observées par les bâtisseurs du ciel qu’étaient Tycho Brahe et Johannes Kepler. Le nom qu’ils proposent alors va faire fortune : supernova. En compagnie de Rudolph Minkowski, astronome et neveu du célèbre mathématicien, Hermann Minkowski, Baade se rend compte que ces supernovae peuvent également être séparées en deux types, en fonction de leurs raies spectrales et des caractéristiques des courbes de lumière. D’autres divisions s’ajouteront mais ces travaux sont à l’origine de la classification moderne avec des SN II et les SN Ia.

Toujours dans les années 1930, Walter Baade et Fritz Zwicky comprennent que certaines supernovae sont des explosions gigantesques. Elles accompagnent l’effondrement des étoiles qui vont devenir des étoiles à neutrons et ce, très peu de temps après la découverte par Chadwick du neutron en 1932. En 1938, Robert Oppenheimer exploite, avec son étudiant Volkoff, des résultats de Richard Tolman portant sur des sphères de fluides en relativité générale, et effectue les premiers véritables calculs sur le concept d’étoiles à neutrons. Dès 1939, ces deux chercheurs les présentent comme des noyaux atomiques qui auraient la taille d’une étoile. Avec un autre étudiant, Hartland Snyder, Oppenheimer étudiera ce qu’il advient de tels objets lorsqu’ils s’effondrent gravitationnellement, jetant au passage la base de la théorie des trous noirs.

Aujourd’hui, les astrophysiciens, perplexes, s’interrogent sur l’interprétation à donner d’un bref flash de lumière. Il a été détecté par les yeux, en orbite de l’humanité, le 16 juin 2018, dans la galaxie CGCG 137-068, située à environ 200 millions d’années-lumière de la Voie lactée, dans la direction de la constellation d’Hercule. Baptisé AT2018cow ou « the Cow » (en français : la Vache), l’événement a été, en effet, observé depuis l’espace par les satellites Swift et Nustar, du côté de la Nasa, ainsi que par XMM-Newton et Integral, du côté de l’Esa. Tant dans le domaine X que gamma, des informations à son sujet sont disponibles. Mais, on l’a d’abord découvert au sol avec des observations dans le visible à l’aide du télescope Atlas, à Hawaï.

Evènement cosmique "la Vache"

Des astronomes utilisant des observatoires au sol ont suivi la progression d’un événement cosmique surnommé « la Vache », comme le montre cette image. À gauche : le Sloan Digital Sky Survey, au Nouveau-Mexique, a observé la galaxie hôte CGCG137-068 en 2003, la Vache n’étant nulle part en vue. Le cercle vert indique l’emplacement où la Vache est finalement apparue. Au centre : le télescope de Liverpool, situé dans les îles Canaries, en Espagne, a observé la Vache presqu’à sa luminosité maximale, le 20 juin 2018, alors qu’elle était beaucoup plus lumineuse que sa galaxie hôte. À droite: le télescope William Herschel, également aux îles Canaries, a pris une image haute résolution de la Vache près d’un mois après avoir atteint son maximum de luminosité, lorsqu’elle s’est estompée et que la galaxie hôte est redevenue visible. (Source : Liverpool John Moores University).

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Une nouvelle approche prometteuse pour traiter la maladie d’Alzheimer

Aux États-Unis, un nouvel essai clinique s’apprête à commencer. Son objectif : tester un remède potentiellement capable d’endiguer l’évolution de la maladie d’Alzheimer.

« T2 Protect AD » consiste en un traitement expérimental étendu sur 48 semaines. Une partie des sujets recevra un placebo tandis que l’autre se verra placée sous troriluzole, un médicament qui serait capable de réduire le rythme auquel meurent les cellules cérébrales. Si ces essais se soldent par un succès, ils pourraient alors ouvrir une nouvelle voie dans le traitement de la maladie d’Alzheimer.

Le riluzole, principe actif à la base du troriluzole, est un neuroprotecteur. Son rôle est de modifier les réseaux chimiques dans le cerveau pour éviter l’accumulation de glutamate, un neurotransmetteur impliqué dans le dysfonctionnement cellulaire associé aux maladies neurodégénératives (sclérose en plaques et maladie d’Alzheimer notamment).

Alzheimer

Un nouveau médicament prometteur contre la maladie d’Alzheimer.

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Le pôle Nord magnétique se déplace plus vite que prévu et perturbe la navigation

Face à l’accélération du déplacement naturel du Pôle Nord magnétique, le modèle d’assistance à la navigation maritime et aérienne en Arctique va devoir être actualisé plus vite que prévu.

Le point qui marque le pôle Nord magnétique se déplace plus vite que prévu depuis quelques dizaines d’années et ce phénomène n’est pas sans conséquences. Ainsi, des scientifiques britanniques et américains ont indiqué ce vendredi que l’actualisation du modèle d’assistance à la navigation maritime et aérienne en Arctique devait être anticipée, rapporte Reuters.

L’opération devait initialement n’avoir lieu qu’en 2020. Elle a dans un premier temps été avancée à ce mardi 15 janvier. Finalement, la mise à jour a été décalée au 30 janvier prochain à cause du « shutdown » des administrations américaines, rapporte le journal Nature.

Déplacement pôle nord magnétique

Déplacement du pôle nord magnétique (Source : World Date Center for Geomagnetism/Kyoto University).

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La glace de l’Antarctique fond plus vite que jamais

Elle est six fois plus rapide qu’il y a quarante ans, et risque de faire augmenter de façon drastique le niveau des océans.

Six fois plus rapide qu’il y a quarante ans, la fonte des glaces en Antarctique s’accélère à vitesse grand V.Un rapport des Compte rendus de l’Académie américaine des sciences (PNAS) a tiré lundi la sonnette d’alarme : la fonte est responsable d’une montée de 1,4 centimètre du niveau des océans de la planète entre 1979 et 2017. Un rythme anticipé qui devrait entraîner une élévation désastreuse du niveau des eaux dans les prochaines années, a relevé Eric Rignot, président de la chaire de système scientifique de la Terre à l’université de Californie (Irvine).

« Avec la calotte antarctique qui continue de fondre, nous prévoyons une hausse du niveau des océans de plusieurs mètres à cause de l’Antarctique dans les prochains siècles », a expliqué le chercheur. Selon des études précédentes, une montée de 1,8 mètre d’ici 2100, soit l’une des pires prévisions scientifiques, provoquerait l’inondation de nombreuses villes côtières abritant des millions de personnes dans le monde.

Pour cette nouvelle étude, les chercheurs ont mené la plus longue évaluation de la masse des glaces dans dix-huit régions de l’Antarctique. Ils ont utilisé des données fournies par des photographies aériennes en haute résolution prises par des avions de la NASA, ainsi que des images radar provenant de satellites de multiples agences spatiales. Elles ont permis de déterminer qu’entre 1979 et 1990, l’Antarctique avait perdu en moyenne 40 milliards de tonnes de masse glaciaire par an. À partir de 2009 et jusqu’en 2017, le chiffre est passé à 252 milliards de tonnes chaque année.

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La météorite qui a exterminé les dinosaures aurait engendré une vague de 1,5 km de haut !

L’impact qui a exterminé les dinosaures il y a 66 millions d’années aurait créé un gigantesque tsunami puis une série de vagues immenses touchant la totalité des océans.

Des ondes de choc et des tremblements de terre, de gigantesques incendies, des éruptions exceptionnelles ainsi qu’un épais nuage de suies et de poussières obscurcissant le ciel et bloquant les rayons du Soleil pendant des années… Le météorite de Chicxulub, qui s’est écrasé sur Terre il y a 66 millions d’années dans l’actuelle péninsule du Yucatan, au sud-est du Mexique, a engendré des conditions dantesques provoquant l’extinction de 50 à 75% des espèces vivantes, dont les dinosaures non aviaires.

Ce qu’on ne savait pas, en revanche, ce que cet impact aurait provoqué un incroyable tsunami avec une première vague avoisinant… 1,5 kilomètre de haut !  » A notre connaissance, nous sommes les premiers à avoir modélisé le tsunami de façon globale, depuis l’impact jusqu’aux dernières ondes qui se sont propagées « , a précisé Molly Range, chercheuse à l’université du Michigan (Etats-Unis).

Météorite géante extinction dinosaures

Vue d’artiste de l’impact survenu il y a 65 millions d’années ayant causé le cratère de Chicxulub et sans doute provoqué l’extinction des dinosaures (Source : Cambridge Press).

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Ce nouveau minéral inconnu est plus dur que le diamant

La carmeltazite, retrouvée à l’intérieur d’un saphir en Israël, vient d’être ajoutée à la liste officielle des minéraux connus. Elle se serait formée lors du Crétacé, alors que la région était soumise à d’intenses éruptions volcaniques.

Un nouveau minéral un peu spécial vient d’être ajouté le 7 janvier à la liste officielle des minéraux, après approbation de l’Association internationale de minéralogie (AIM). Ce dernier a été découvert le mois dernier par la compagnie minière Shefa Yamim sous forme d’inclusions à l’intérieur d’un saphir Carmel™, un type de saphir spécifique déposé par la compagnie dont la couleur varie du orange au bleu et au noir. La carmeltazite doit son nom au lieu de sa découverte (près de la rivière Kishon sous le Mont Carmel au nord d’Israël) et des minéraux qu’elle contient (titane, aluminium et zirconium, soit TAZ).

De composition ZrAl2Ti4O11, sa structure cristalline a été décrite dans le journal Minerals, le 19 décembre dernier, après une analyse chimique et aux rayons X. La carmeltazite, faiblement pléochroïque (présentant des couleurs différentes selon l’orientation du corps) avec une couleur allant du brun foncé au vert foncé, aurait été formée lors d’une éruption volcanique durant le Crétacé. « Les agrégats de corindon dans lesquels la carmeltazite est présente semblent s’être formés près de la limite croûte-manteau à environ 30 km de profondeur », indiquent les auteurs de l’étude.

Carmeltazite

La carmeltazite possède un arrangement unique d’atomes de titane, aluminium et zirconium (Source : William L. Griffin et al, Minerals).

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