Le Soleil vient de produire la plus puissante éruption de son nouveau cycle !

Le week-end dernier, la tache solaire AR3664 nous a offert un merveilleux spectacle d’aurores boréales. Et alors qu’elle s’apprête à disparaître en bordure ouest de notre Soleil, elle vient de nouveau de faire parler d’elle. En émettant l’éruption la plus puissante de ce cycle solaire.

La tache solaire que les scientifiques appellent AR3664 semble décidément vouloir entrer dans l’histoire. C’est elle qui a été à l’origine des aurores boréales qui ont enflammé le ciel de notre Planète le week-end dernier. Une tache gigantesque. Environ 15 fois aussi grande que la Terre. Une tache « de type Carrington », disent les experts. Parce qu’elle est aussi étendue que celle qui a déclenché une tempête solaire massive en 1859.

Et si certains pensaient que nous n’entendrions plus parler d’elle alors qu’elle s’approchait du bord ouest de notre Soleil et s’apprêtait ainsi à disparaître de notre vue, hier, elle a encore fait la Une. D’abord parce qu’elle a été à l’origine d’une nouvelle éruption solaire majeure. La dixième depuis son apparition ! Une éruption solaire de classe X1.2.

Eruption solaire 14/05/2024
L’observatoire de la dynamique solaire (SDO) de la Nasa a capturé cette image d’une éruption solaire majeure ce 14 mai 2024. L’image montre un sous-ensemble de lumière ultraviolette extrême qui met en évidence le matériau extrêmement chaud des éruptions et qui est colorisé en rouge et jaune. (Source : SDO/NASA)
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Des satellites espionnent les ruines de cités mayas cachées par la jungle

Avec les technologies spatiales et aériennes, les recherches archéologiques font des progrès considérables dans des régions parfois austères. Une équipe de chercheurs s’est basée sur la technologie SAR des satellites Sentinel pour tenter de percer la canopée d’une jungle d’Amérique centrale.

Les jungles d’Amérique centrale cachent bien des secrets que les explorateurs et les archéologues tentent de percer depuis maintenant des siècles. Le développement de technologies aériennes et spatiales a permis d’offrir de plus vastes visions d’ensemble aux chercheurs. Le 8 février 2024 paraissait une étude dans Nature, qui pourrait bien jalonner le futur des sciences archéologiques. En exploitant la technologie offerte par le double satellite Sentinel-1, les chercheurs ont réussi à obtenir des données encourageantes sur un site situé au Bélize, réussissant à percevoir des structures dissimulées par la végétation.

Les fouilles terrestres sont la principale composante de l’archéologie, depuis la naissance de la discipline. Mais les chantiers s’avèrent souvent longs, coûteux et pas systématiquement fructueux. Depuis maintenant plus de vingt ans, des équipes d’universitaires se tournent vers la technologie Lidar (pour Light Detection and Ranging), inventée dans les années 1960 et exploitant divers aéronefs, du drone à l’avion en passant par l’hélicoptère. Divers instruments viennent calibrer la position de l’appareil en vol sur le plan géographique. Est alors envoyé un signal laser depuis l’aéronef qui vient « rebondir » contre les surfaces au sol, l’écho est ensuite renvoyé vers un capteur qui réceptionne différentes données : topographie, densité de végétation, présence de constructions artificielles…

Pyramide de Lamanai
La Grande Pyramide de Lamanai culmine à 33 mètres de haut et a été l’un des points de repère des archéologues travaillant avec Sentinel.
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Le télescope James-Webb aurait détecté la première atmosphère autour d’une planète rocheuse d’un autre Système solaire !

Le télescope James-Webb aurait détecté la présence d’une atmosphère autour de l’exoplanète 55 Cancri e, souvent décrite comme une super-Terre constituée en partie de diamant et possédant un possible océan de magma en surface. Cette découverte d’un très grand intérêt ouvre de nouvelles perspectives pour l’étude des conditions atmosphériques des planètes telluriques, ainsi que pour la compréhension des mécanismes favorisant le potentiel de vie sur ce type d’astres. De plus, elle offre des indices précieux sur l’évolution de notre Système solaire, en particulier concernant la Terre, Vénus et Mars.

Des chercheurs utilisant le télescope spatial James-Webb ont récemment repéré des gaz atmosphériques entourant 55 Cancri e, une exoplanète rocheuse extrêmement chaude située à 41 années-lumière de la Terre. Cette découverte constitue la preuve la plus convaincante à ce jour de l’existence d’une atmosphère autour d’une planète rocheuse en dehors de notre Système solaire. Elle ouvre de nouvelles perspectives sur la compréhension des planètes situées au-delà de notre Système solaire et pourrait nous aider à mieux caractériser les conditions atmosphériques et les propriétés des super-Terres chaudes, enrichissant ainsi notre connaissance de la diversité des planètes peuplant l’Univers.

L’auteur de l’étude publiée dans la revue Nature, Renyu Hu du Jet Propulsion Laboratory (JPL) de la NASA, souligne que James-Webb « ouvre de nouveaux horizons dans l’étude des exoplanètes rocheuses et offre des possibilités de recherche sans précédent ».

55 Cancri e est une super-Terre qui tourne autour d’une étoile semblable au Soleil, située dans la constellation du Cancer. Bien qu’elle soit classifiée comme une super-Terre en raison de sa taille plus grande que la Terre mais plus petite que Neptune, et probablement composée de matériaux similaires aux planètes rocheuses de notre Système solaire, elle se distingue par son environnement unique.

55 Cancri e
Vue d’artiste de la super-terre 55 Cancri e (Source : NASA/ESA/CSA/R. Crawford/STScI).
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Le télescope James-Webb observe des trous noirs géants germer à partir de « graines » cosmiques

Comment les premiers trous noirs de notre Univers ont-ils pu devenir aussi massifs que des milliards de soleils ? Les astronomes tiennent peut-être enfin la réponse. Des observations réalisées à l’aide du télescope spatial James-Webb (JWST) suggèrent que ces trous noirs monstrueux sont issus de graines cosmiques massives.

Les quasars sont parmi les objets les plus brillants de notre ciel. À première vue, ils ressemblent à des étoiles. D’où leur nom, d’ailleurs, qui correspond à une contraction de « quasi-stellar radiosource ». Mais il n’en est rien. Les astronomes ont découvert que derrière les quasars se cachent en réalité des noyaux lumineux de galaxies lointaines. Des noyaux alimentés par des trous noirs supermassifs qui paraissent insatiables. De véritables monstres cosmiques. Résultat, les quasars ont tendance à littéralement éclipser le reste de la galaxie qui les abrite. Comme un projecteur éclipserait un champ de lucioles.

« Un quasar surpasse sa galaxie hôte de plusieurs ordres de grandeur. Et les images précédentes n’étaient pas assez nettes pour distinguer à quoi ressemble la galaxie hôte avec toutes ses étoiles », confirme Minghao Yue, chercheur au Massachusetts Institute of Technology (MIT, États-Unis), dans un communiqué. Mais grâce à la sensibilité et à la résolution exceptionnelles du télescope spatial James-Webb (JWST), les choses ont changé. Dans l’Astrophysical Journal, des astronomes du MIT racontent comment ils ont étudié six quasars anciens – leur âge est estimé à 13 milliards d’années – pendant plusieurs mois. Et cumuler plus de 120 heures d’observations. Pour finalement observer pour la première fois, la lumière émise par les étoiles des galaxies hôtes de trois de ces quasars.

Graine trou noir supermassif
Cette image du télescope spatial James-Webb (JWST) montre le quasar J0148 entouré de rouge. Deux encarts montrent, en haut, le trou noir central, et en bas, l’émission stellaire de la galaxie hôte. (Source : Massachusetts Institute of Technology/NASA)
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Alerte rouge dans le ciel : une tempête solaire extrême est en approche !

En 1859, la tempête solaire connue sous le nom d’« événement de Carrington » avait secoué notre planète. Alors que notre Soleil approche du maximum de l’activité de son cycle, devons-nous nous préparer à affronter une nouvelle fois une telle tempête géomagnétique ? Les astronomes, en tout cas, suivent de près une tache en particulier. Elle a connu, ces derniers jours, une activité impressionnante.

Le maximum d’activité du cycle du Soleil est en vue. Et depuis quelques jours, notre Étoile semble littéralement déchaînée. C’est d’abord la tache solaire nommée AR3663 qui s’est montrée hyperactive. À partir du 3 mai dernier, elle a émis pas moins de quatre éruptions de classe X. De quoi propulser AR3663 au rang de tache solaire la plus active du cycle 25.

Dans le même temps, une autre tache solaire, baptisée quant à elle AR3664, est devenue la tache la plus grande de ce cycle solaire. Avec des pôles magnétiques dangereusement proches les uns des autres. Et en deux jours, AR3664 a émis à elle seule pas moins de cinq éjections de masse coronale (CME) en direction de la Terre.

Evénement de Carrington
Notre Soleil se déchaîne. Les astronomes veillent. Mais pour l’heure, il n’y a pas de nouvel événement de Carrington à craindre.
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Des astronomes éclairent le mystère de l’eau disparue sur Vénus

Sur Vénus, planète pourtant jumelle de la Terre, il n’y a presque pas d’eau. Jusqu’ici, la raison n’en était comprise que partiellement. Mais des planétologues présentent aujourd’hui une explication qui ne tient… qu’à un ion !

Vénus est la deuxième planète la plus proche de notre Soleil. On a coutume de parler d’elle comme d’une jumelle de la Terre. Les deux planètes présentent en effet des tailles et des masses très semblables. Mais, elles sont en réalité très différentes l’une de l’autre. Parmi toutes les choses qui les distinguent, le fait qu’il n’y a quasiment pas d’eau sur Vénus. Depuis longtemps, les scientifiques cherchent une explication. Et aujourd’hui, enfin, des planétologues de l’université du Colorado à Boulder (États-Unis) semblent en avoir trouvé une. Ils la détaillent dans la revue Nature.

Rappelons d’abord que sur Vénus, il se trouve environ 100 000 fois moins d’eau que sur notre Terre. Pour nous aider à nous faire une idée de la situation, les chercheurs précisent que si toute l’eau sur Terre était répandue sur l’ensemble de la surface de notre Planète, la couche de liquide atteindrait environ trois kilomètres de profondeur. La même opération sur Vénus mènerait à une profondeur d’eau de seulement… trois centimètres !

Vénus
Vénus
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On sait pourquoi cette fascinante lune de Saturne crache des panaches de glace

Le pôle sud d’Encelade, une lune de Saturne, présente d’étonnantes balafres que l’on appelle les « rayures de tigre » et d’où s’échappent de puissants panaches de particules de glace. Une nouvelle étude met en lumière le mécanisme qui associe ce cryovolcanisme au fonctionnement de ces grandes fractures, sous l’influence des forces de marée qui tiraillent ce monde potentiellement habitable.

Mais quelles sont ces étranges balafres qui incisent la croûte gelée d’Encelade, lune de Saturne ? Connues sous le nom de « rayures de tigre », ces 4 grandes structures linéaires situées au niveau du pôle sud attirent particulièrement l’attention des scientifiques, car elles laissent échapper d’importants jets de particules glacées provenant directement de l’océan d’eau liquide qui résiderait sous la surface. Encelade fait ainsi partie des mondes potentiellement capables d’abriter une vie extra-terrestre au sein de notre Système Solaire.

Mais quel mécanisme associe ces structures et les panaches de particules de glace observés ? C’est en étudiant la récurrence de ce « cryovolcanisme » qu’une équipe de chercheurs pourrait avoir trouvé la réponse à cette question.

Encelade
Encelade photographiée par Cassini (Source : NASA, ESA, JPL, Cassini Imaging Team, SSI).
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Une récente analyse de l’explosion cosmique la plus énergétique jamais observée révèle des résultats inattendus

Dans une étude publiée récemment dans la revue Nature Astronomy, des astronomes présentent de surprenantes découvertes concernant l’explosion cosmique la plus énergétique jamais observée, le sursaut gamma GRB 221009A. Les résultats d’une récente série d’analyses ne concordent pas avec les estimations des chercheurs.

Les sursauts gamma (ou GRB, pour Gamma-Ray Bursts) sont des explosions extrêmement énergétiques qui ont lieu dans les galaxies. Ils figurent parmi les phénomènes les plus puissants de l’Univers et résultent généralement de la formation de trous noirs lors de l’effondrement d’étoiles massives ou de la fusion d’étoiles à neutrons.

Le 9 octobre 2022, des chercheurs ont pu observer le GRB le plus brillant et le plus énergétique à ce jour, baptisé GRB 221009A. L’événement a produit une quantité massive de rayons gamma et était observable à travers une large gamme de longueurs d’ondes, allant des rayons gamma aux ondes radio. Le phénomène est toujours au cœur de diverses études ayant comme objectif commun une meilleure compréhension des mécanismes liés aux sursauts gamma et de leur rôle dans l’évolution de l’univers.

Les scientifiques estiment que GRB 221009A est issu de la naissance d’un trou noir — résultant de la mort violente d’une étoile massive et libérant une quantité extrême d’énergie. Dans une récente étude, des chercheurs du Centre d’exploration et de recherche interdisciplinaire en astrophysique (CIERA) aux États-Unis ont réalisé de nouvelles découvertes intéressantes.

Sursaut gamma
Illustration d’un sursaut gamma (Source : NASA).
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Le volcanisme actif de Io, la lune de Jupiter, serait aussi ancien que le Système solaire

La conquête spatiale nous a fait réaliser l’extraordinaire diversité des corps du Système solaire et nous a fourni également des clés pour comprendre leur origine et leur histoire. Le volcanisme actif de Io nous a ainsi été révélé en images par les missions Voyager et Galileo. Toutefois, en utilisant des instruments terrestres, des planétologues pensent être arrivés aujourd’hui à dater le début de l’activité volcanique sur Io. Elle serait presque aussi ancienne que la planète Jupiter, à savoir environ 4,5 milliards d’années.

Les géologues, géophysiciens et géochimistes se sont transformés en planétologues et cosmochimistes après la Seconde Guerre mondiale et grâce à l’essor de la conquête spatiale. Ils se sont rendu compte en effet que les connaissances et les méthodes d’exploration des géosciences pouvaient être transposées aux planètes du Système solaire. Ce faisant, ils ont obtenu des informations permettant de mieux comprendre notre Planète bleue et ont ouvert la voie à de nouveaux émerveillements avec les phénomènes planétaires.

Tous les passionnés de volcanologie aimeraient sans doute pouvoir un jour fouler le sol de Io, la mythique lune volcanique de Jupiter où l’on sait que se trouvent actuellement des lacs de lave et des éruptions encore plus spectaculaires que ce que l’on connaît sur Terre en Islande ou à Hawaï. Il y a bien sûr des connaissances scientifiques que l’on peut tirer de l’étude de Io, notamment sur l’histoire des lunes de Jupiter et sur la façon dont les forces de marée peuvent chauffer une planète au point de produire Io et l’océan global que l’on pense se trouver sous la banquise d’Europe, l’une des principales lunes glacées de Jupiter.

Io Galileo
Io, la lune de Jupiter observée par Galileo. (Source : NASA)
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Les scénarios probables de fin du monde selon les astronomes

Dans cinq milliards d’années, notre Soleil rendra son dernier souffle. Le visage du Système solaire en sera bouleversé. Notre Terre survivra-t-elle à la mort de son étoile ? La question est posée par les scientifiques.

Un jour viendra où notre Soleil mourra. Ce n’est pas pour demain. Mais les scientifiques se posent depuis longtemps la question de savoir ce qu’il adviendra alors de notre Système solaire en général et de la Terre en particulier. Sera-t-elle engloutie, déchiquetée ou préservée ? Dans les Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, des chercheurs de l’université de Warwick (Royaume-Uni) écrivent leur scénario.

Rappelons d’abord ce que les astronomes admettent désormais très communément. Que dans environ cinq milliards d’années, le Soleil aura brûlé son combustible et se mettra à gonfler. Il se transformera alors en une étoile géante rouge. Et il perdra peu à peu de sa masse. Puis, après avoir soufflé son enveloppe externe, il ne restera plus de lui qu’une naine blanche entourée de gaz. Une nébuleuse planétaire comme il en existe beaucoup.

Soleil géante rouge
À sa mort, le Soleil passera par une phase géante rouge avant de devenir une étoile naine blanche. Mais que deviendra notre Terre ? (Source : XD, Futura avec Dall-e)
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