L’origine des grandes anomalies du champ magnétique terrestre est longtemps restée un mystère. Des chercheurs proposent cependant qu’elles puissent avoir un lien avec les zones anormalement chaudes présentes à la base du manteau.
Bulle protectrice contre les radiations solaires, le champ magnétique terrestre prend sa source au cœur même de notre Planète. Un processus nommé géodynamo, qui repose sur les flux de matière qui animent le noyau externe composé de fer liquide. Un mécanisme à l’œuvre depuis plusieurs milliards d’années et qui, s’il semble immuable, ne produit cependant pas un champ magnétique stable et régulier autour du globe.
Le champ magnétique s’est ainsi inversé un nombre incalculable de fois depuis son origine qui, au passage, est encore mal datée. Rien que sur les 200 derniers millions d’années, on ne recense pas moins de 300 inversions. Un phénomène naturel et sans conséquence pour les êtres vivants, que l’on a cependant toujours du mal à expliquer.
En plus de ces inversions, l’intensité du champ magnétique n’est pas uniforme sur le globe. Il existe des régions où l’intensité est très forte, d’autres où elle est très faible. On parle alors d’anomalies du champ magnétique. La plus importante est l’anomalie négative de l’Atlantique sud. Grossièrement, elle s’étend de l’Amérique du Sud jusqu’à la pointe sud de l’Afrique. Le champ magnétique y est relativement faible, une caractéristique qui n’est d’ailleurs pas sans conséquences pour les satellites qui traversent régulièrement cette région du globe. Lors de leur passage au-dessus de l’Atlantique sud, les satellites en orbite sont ainsi moins bien protégés contre les radiations solaires, au point que certains, comme Hubble, ne réalisent tout simplement aucune mesure lorsqu’ils passent dans cette zone, afin de limiter les risques d’avaries.
